L’Afrique est une mais il existe deux Afriques, celle minière et l’autre agricole. Parmi ces deux, la première est privilégié, la fille aimée des politiques, alors que sur le continent, l’agriculture représente 65% de l’emploi et 75% du commerce intérieur. Certains pays comme le Ghana, le Nigéria, le Sénégal et le Cameroun font des progrès en ce qui concerne la production annuelle dans le secteur agricole, et prennent de plus en plus conscience du rôle clé que joue le financement de l’innovation dans le développement agricole. Les Etats comme le Ghana et la Cote d’Ivoire ont réussi à diversifier leur économie et à augmenter la valeur ajoutée de leurs produits en transformant les produits agricoles pour une meilleure sécurité alimentaire et une réduction de la pauvreté. Entreprit par le Ghana et le Burkina Faso, l’initiative d’améliorer les procédés de transformation au niveau des producteurs agricoles, d’introduire un système de classement des normes et des barèmes de prix pour avantager les femmes optant pour les méthodes de transformation primaires plus intensives en main d’œuvre, montre l’engagement et la prise de conscience de certains pays vis-à-vis du potentiel agricole.

Mais il est important de signaler qu’il y a ignorance et négligence des potentiels du secteur agricole dans certains Etats. C’est cette fameuse politique qui ne voit que le secteur minier qui est devenu un piège fatal pour de nombreux pays Africains. La part des ressources budgétaires allouée à l’agriculture apparaît très faible par rapport à celle affectée aux autres secteurs. La réalité témoigne de l’inexistence des campagnes de sensibilisation de la part des institutions pour encourager les jeunes a intégrer le secteur agricole. De même, l’enseignement dans beaucoup de pays montre un faible taux d’écoles et d’universités qui organisent des options ou facultés d’agronomie et développement rural et n’attirent qu’une partie réduite de la population étudiante. Mais s’il est vrai que l’on récolte ce que l’on a semé, le danger est réel. Si nous voulons une société d’adultes responsables convaincus que l’agriculture est un vecteur non négligeable de la croissance économique de l’Afrique, posons les fondations de cette responsabilité en investissant dans l’enfance et la jeunesse d’aujourd’hui a aimer l’agriculture.

La province du nord Kivu en RDC, une province qui n’est pas de manière propre à économie minière, était plutôt connu jusqu’à un passé récent pour la fertilité de ses terres où prospérait les activités agro-pastorales. Cependant avec la découverte des gisements de coltan et cassitérite, les populations avaient trouvé cela opportun de siffler le déclin du secteur agricole. Les champs et les forets étaient transformés en carrières minières.

L’agriculture elle seule a le potentiel de contribuer à divers processus de développement économique et social de la RD Congo en particulier et de l’Afrique en général, y compris à la création d’emplois (notamment chez les femmes), à la création de revenus, à la réduction de la pauvreté, ainsi qu’à l’amélioration de l’alimentation de la santé et de la sécurité alimentaire en général. Il est aussi important de préciser que le développement durable de l’Afrique et son agriculture dépendent d’un climat macroéconomique stable, une bonne gouvernance publique avec des institutions de réglementation fonctionnelles, des lois commerciales et des droits de propriété applicables, ainsi que des infrastructures et des services de base adéquats (transport, TIC et services publics). Et la Mise en place d’une politique pratique et non théorique de libre circulation des marchandises et des personnes au sein des communautés économiques régionales telles que la CEDEAO et le marché commun pour l’Afrique australe et orientale (COMESA) etc

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