Loin de l’image négative et injuste qui coule depuis plus d’une décennie sur la RD Congo en général et la province du Nord-Kivu en particulier, voici une plate-forme qui a su réaliser des grandes avancées de développement communautaire malgré les guerres, l’insécurité, les conflits fonciers, le manque des routes, la pauvreté etc. Le Réseau CREF a comme groupes cibles les populations forestières et rurales, accompagnées par 34 ONG locales, membres du Réseau, soit près de 70% de population totale, estimée au 31 décembre 2009 a environ 6 millions d’habitants à travers les 6 territoires (Beni, Lubero, Rustshuru, Nyiragongo, Masisi et les 3 villes de la province du nord Kivu).

Pour asseoir sa politique de développement communautaire, le Réseau CREF (Conservation et Réhabilitation des Ecosystème Forestiers) passe par des dialogues et négociations, et non pas par la course au pouvoir qui est devenue une routine en RD Congo, mais par la sensibilisation du gouvernement et de l’assemblée provinciale sur la nécessité d’assurer la bonne gouvernance forestière et de sauvegarder les intérêts et les droits des communautés locales et autochtones.

Un processus de foresterie communautaire redynamisé a facilité l’accès aux ressources par les communautés locales et autochtones. A cela, 20 chefs coutumiers et 10 acteurs de la société civile maîtrisent le contenu et les composantes de la foresterie communautaire conformant à la loi N˚011/2002 portant code forestier de la RD Congo, pour continuer la surveillance et la sensibilisation.

Et aujourd’hui grâce à cette feuille de route, il y a une réduction des conflits fonciers, on assiste à une gestion participative des forêts et des aires protégées, une gestion participative des ressources halieutique et la sécurité alimentaire des communautés locales et autochtones dépendantes des forets :

  • § 200 hectares de terre emblavés par les communautés en guise de champs sylvicoles et agro forestiers à travers la province.
  • 2500 ménages utilisent les foyers améliorés, économisent leur consommation d’énergie domestique à 50%, et de ce fait, diminuent leur pression sur les forets à 50%.
  • § 20 anciennes pépinières d’arbres renforcées et 20 nouvelles pépinières lancées sur le terrain: 30.000 plantules par pépinière, soit 1.200.000 plantules à essence forestière. Les communautés locales et autochtones accèdent aux aliments riches en protéines animales et végétales, connaissances réelles du rendement et de la rentabilité de l’apiculture.
  • 20 hectares aménagés comme champs pilotent agro sylvo-pastoraux pour la production alimentaire future.
  • Accroissement du revenu à 25 % au sein des ménages cibles.
  • sensibilise les communautés à devenir des agriculteurs écologiques, à utiliser les engrais organiques, et vulgarise les essences légumineuses que les agriculteurs cultivent avec leur culture vivrière. Cela permet de fertiliser le sol mais aussi de contribuer énormément à améliorer l’environnement. Il faut noter que les feuilles de ces légumineuses riches en protéines entre aussi, comme fourrage, dans l’alimentation des bêtes des paysans.
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Catégories : Environnement

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